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Se plonger dans une autre dimension

  • Stéphanie
  • 9 mai 2017
  • 9 min de lecture

Et si on vous donnait l’opportunité d’accéder à une autre dimension ?

Un espace où on peut se sentir littéralement submergé par tout ce qui nous entoure…

… et où le mot “gravité” semble perdre tout son sens.

Un lieu apaisant où on n’entend que le rythme régulier de sa respiration…

... où il est possible de perdre la notion du temps et de s’oublier.

Un monde à la fois excitant et merveilleux…

... qu’on peut découvrir avec ses yeux d’enfant à nouveau.

Et maintenant, si on vous disait que cet univers existe et qu’il suffit de plonger sous la surface pour en faire partie… qu’en ferez-vous ?

LA FORMATION OPEN WATER : RETOUR SUR LES BANCS D’ÉCOLE

Pour nous, l’aventure a commencé en Thaïlande, sur l’île de Koh Tao, où on s’est inscrit au cours Open Water chez French Kiss Divers. On était vraiment excités à l’idée d’aller respirer sous l’eau, malgré les quelques craintes qui nous habitaient (dont ma difficulté à égaliser mes oreilles dans pas mal toutes les situations possibles… mais bon, je me suis dit : on verra bien rendus là !).

C’est les deux fesses assises confortablement dans le sable qu’on a parcouru les chapitres du cours théorique SSI (qui offre une formation similaire à PADI, pour un peu moins cher selon nos recherches). Il faut passer un examen à choix multiples pour pouvoir recevoir la licence, mais ce n’est pas très compliqué. D’ailleurs, on nous a permis de le faire en équipe ?!

Sairee Beach.

Puis, on a rencontré notre instructeur allemand, Franky. Ne vous méprenez pas, il nous donnait les cours en anglais et non pas en allemand ! ;-)

PREMIÈRE PLONGÉE :

On nous a appris à préparer, enfiler et vérifier tout notre équipement sur le bateau. Après avoir fait le buddycheck avec mon buddy favori, mon Alexis, on a enfin sauté à l’eau.

On est descendus lentement sous la surface. On respirait sous l’eau sans effort, c’était une sensation incroyable. Mais comme je m’y attendais, j’ai eu de la difficulté à égaliser mes oreilles. J’ai fini par surmonter le tout avec l’aide de Franky qui soutenait mon regard avec ses grands yeux bleus rassurants. Il faut dire qu’en dessous de l’eau, avec le masque et le détendeur dans le visage, il est pas mal plus difficile de lire les expressions faciales !

Bref, on est finalement arrivés au fond et notre instructeur nous a enseigné quelques techniques. Entre autres, on devait retirer notre détendeur sous l’eau, puis le remettre en place… tsé le truc qui fournit l’air de notre bonbonne à notre bouche et qui nous empêche de se noyer… oui oui, ce truc-là ! En fait, c’était moins épeurant et beaucoup plus naturel que ce que j’aurais pu penser.

Quelques minutes plus tard, j’ai pu tester mes nouveaux acquis. Imaginez-vous donc qu’il est possible de perdre son détendeur en riant un peu trop sous l’eau !

PLONGER ÇA DONNE FAIM !

On ne se le cachera pas, dans la vie, Alexis et moi on a toujours faim. Mais après avoir plongé, c’est une faim excessive qui nous prenait. Heureusement pour nous, on pouvait faire une pause et se clencher une couple de biscuits entre chaque plongée ! Ben quoi ?

Autre snack post-plongée : le respectable sandwich au poulet frit d’Alexis.

DEUXIÈME, TROISIÈME ET QUATRIÈME PLONGÉES :

Cette fois-ci, on s’est jetés dans l’eau par derrière. On va se le dire, c’est pas mal plus badass ;-)

On a fait quelques exercices à une dizaine de mètres de profondeur : retirer et remettre notre équipement, pratiquer les manœuvres d’urgence, la flottabilité, etc. On a appris à respirer avec la moitié de notre détendeur dans notre bouche en cas de bris… c’était vraiment étrange. On avait l’impression qu’on allait respirer de l’eau, mais non, l’air se frayait tout de même un chemin jusqu’à nos poumons.

Bref, après quatre plongées, on se sentait déjà à l’aise et ça nous motivait de voir qu’on s’améliorait rapidement.

VOMIR SOUS L’EAU… C’EST POSSIBLE ?

Durant la formation, on était jumelés avec un couple d’américains dans la cinquantaine avec qui on s’entendait très bien. Pendant qu’on était sous l’eau, Heidi a commencé à vomir à plusieurs reprises dans son détendeur ! OMG… il y avait de la bouffe en masse pour les poissons qui se précipitaient à toute vitesse en notre direction.

Je ne sais pas comment, mais Heidi a réussi à garder son calme et on a tous poursuivi la plongée sans avoir à refaire surface. Une vraie championne… je crois que ma réaction aurait été pas mal différente (la panique dans le Titanic !).

Depuis, on sait qu’on peut vomir sous l’eau dans son détendeur, et ce, sans problème. C’est rassurant non ?

Un boxfish très curieux.

CINQUIÈME ET SIXIÈME PLONGÉES :

C’est avec les yeux encore collés, autour de 5h00 AM, qu’on a mis le cap vers Sail Rock (reconnu comme étant l’un des meilleurs sites de plongée aux alentours de Koh Tao). Comme le dit le nom, on a navigué vers cette grosse roche. De la surface, on ne voyait que la pointe de l’iceberg. On était heureux de pouvoir explorer les fonds marins en pointant du doigt tout ce qui attirait notre attention. C’est à ce moment qu’on a atteint les 18 mètres permis sous l’eau… jamais on n’aurait cru pouvoir se sentir aussi à l’aise à cette profondeur.

Quand on a sorti nos têtes de l’eau après la sixième plongée, notre instructeur nous a annoncé que nous étions officiellement certifiés Open Water. On a fêté ça avec une ptite bière sur la terrasse du French Kiss Divers.

LA FORMATION ADVANCED : TANT PIS POUR LE BUDGET !

On venait de terminer notre Open Water… mais on n’avait pas envie d’en rester là et il nous restait encore quelques jours à passer sur l’île de Koh Tao. Ahhhh… pis dla marde : on s’est inscrits au cours Advanced. Oups.

SEPTIÈME ET HUITIÈME PLONGÉES :

Le matin où on devait débuter notre cours Advanced, il pleuvait en TA… Le tonnerre, les éclairs, le gros kit ! On pensait qu’on allait devoir annuler, mais à notre grande surprise, on nous a dit qu’il n’y a pas de problème et qu’on pouvait tout de même aller plonger. Ah ben.

On est donc embarqués dans le petit bateau sous une pluie torrentielle. Les vagues étaient assez grosses cette journée-là et il y avait de la houle en masse sur le bateau. Pendant nos deux plongées, on a eu l’occasion de perfectionner notre flottabilité, mais aussi de s’entraîner à la navigation. Notre instructeur nous a remis un compas et une carte submersible, puis nous a dit : « OK, amenez-moi là !». Je dois dire que c’était pas mal plus évident sur la carte que sous l’eau ;-)

Énorme Boxfish.

NEUVIÈME PLONGÉE :

On a pu vivre l’expérience unique qu’est la plongée de nuit. Sans lampe de poche, on n’y voyait absolument rien. C’était débile ! La nuit, on voit la vie marine sous un angle différent. Les oursins semblaient super actifs (oui, ce sont des êtres vivants !) alors que les autres poissons dormaient ou semblaient se promener au ralenti.

Un superbe Lionfish.

LE PLANCTON PHOSPHORESCENT

Durant la plongée de nuit, notre instructeur nous a arrêtés un instant et nous a fait signe de cacher notre lumière. Il faisait tellement noir, qu’on n’y voyait absolument rien. En agitant les mains, on pouvait voir le plancton s’illuminer en milliers de petits points bleus. C’était magique ! On pouvait même voir le fond sans avoir à utiliser notre lampe de poche… simplement en agitant la main devant soi… on n’en revient toujours pas !

DIXIÈME ET ONZIÈME PLONGÉES :

Pour nos deux dernières plongées, Franky nous a amenés à une profondeur de 30 mètres, où il a sorti une bouteille de Coke de sa poche. Étonnamment, la couleur habituellement rouge de l’emballage était noire à cette profondeur. Aussi, après l’avoir ouverte, on avait beau brasser la bouteille de gauche à droite… le Coke restait à l’intérieur.

À gauche: une murène.

LE NARC TEST

À une certaine profondeur (généralement 30 mètres ou plus), un plongeur peut présenter une narcose à l’azote. On peut ressentir une sensation de bien-être, une diminution du jugement, des troubles de coordination, etc. Un peu comme si on était saoul… ce n’est pas pour rien qu’on donne aussi à la narcose le nom d’ivresse des profondeurs !

Ceci étant dit, notre instructeur nous a fait passer un test à 30 mètres de profondeur, où on devait pointer des chiffres éparpillés dans un tableau. Petite difficulté : on devait le faire en ordre chronologique de 1 à 20, en se touchant le bout du nez entre chaque geste. C’était comique parce qu’Alexis était pas mal plus lent qu’à la surface. Il se sentait engourdi du cerveau ;-)

Après avoir observé la vie marine, on a regagné le bateau. De retour sur terre, on nous a remis nos cartes : on était maintenant certifiés Advanced, YEY !

AUTRES PLONGÉES & ANECDOTES

DOUZIÈME PLONGÉE : TURTLE POINT - INDONÉSIE

C’est à Turtle point, au nord de Gili Meno en Indonésie, qu’on est allés à la rencontre des tortues de mer avec nos guides Obey et Gilles du club de plongée Gili Scuba.

On n’a certainement pas été déçus : il y en avait partout et la visibilité était incroyable. On a pu descendre jusqu’à 30 mètres de profondeur, où Alexis a encore ressenti des symptômes de narcose à l’azote ! Je devais le surveiller ;-)

TREIZIÈME ET QUATORZIÈME PLONGÉES : ÉPAVE DU SS YONGALA - AUSTRALIE

Après avoir croisé des kangourous sur la route et avoir avalé nos toasts au beurre de peanuts, on est embarqués dans le gros zodiac du club de plongée Yongala Dive. Nous étions très enthousiastes à l’idée d’aller visiter notre première épave !

Le SS Yongala est un paquebot qui a coulé en 1911 après avoir rencontré un cyclone au large de la côte est australienne. Personne ne sait vraiment ce qui s’est passé, mais quelques années plus tard, des bouées météorologiques ont enregistré des vagues de 19 mètres de haut à cet endroit… Hum ! Drôlement, il s’agissait d’un modèle inspiré du Titanic, mais à plus petite échelle. Bref, l’épave a finalement été retrouvée 50 ans plus tard et est maintenant un site de plongée de renommée mondiale. S’étant échoué sur le côté dans un désert de sable, le paquebot de 110 mètres de long est vite devenu une oasis de vie, combinant une diversité incroyable de coraux et de poissons… de quoi lui redonner une deuxième vie !

On pouvait nager de la poupe à la proue et distinguer la forme du bateau ainsi que ses nombreuses ouvertures. Par contre, il était interdit de s’aventurer à l’intérieur sous peine d’emprisonnement. Les raisons ? De un, les bulles d’air qu’on libère sous l’eau durant la plongée accélèrent la corrosion du métal, ce qui endommage rapidement l’épave. Et de deux, plus de 130 personnes ont coulé avec le bateau, donc il s’agit en quelque sorte d’un cimetière sous-marin ; y entrer est considéré comme un manque de respect.

Ici, les poissons semblaient gonflés aux stéroïdes ; on n’en avait jamais vu d’aussi gros ailleurs. En particulier le poisson Napoléon (Maori Wrasse), qui était de la taille d’une demie voiture ! Et non, ce n’est pas une histoire de pêche ;-)

Nos photos ne sont pas très bien sorties à cette profondeur et étant donné la mauvaise visibilité ce jour-là. À noter qu’il est possible d’acheter des filtres spéciaux pour caméra afin de mieux capter les couleurs.

Pour avoir une meilleure idée de la taille que peut avoir un poisson Napoléon.

Source : http://footage.framepool.com/shotimg/qf/515991230-napoleon-wrasse-animal-observation-diver-tropical-fish.jpg

On a aussi croisé de nombreux serpents de mer. On nous a dit qu’ils sont hyper vénimeux, mais qu’ils n’attaquent en général que si on ne les dérange (on n’a pas essayé !). L’un d’eux est passé très près de moi, puis directement sous le nez d’Alexis… en fait, le serpent remontait à la surface pour aller prendre une bouffée d’air !

NAGER DANS UN BANC DE MÉDUSES

Lors de notre remontée vers le bateau, nous devions tenir une corde qui rattachait l’épave à une bouée. Elle nous permettait de remonter tranquillement à la surface sans se faire emporter par le courant. Pendant notre palier de sécurité – qui consiste à passer 3 minutes à 5 mètres de profondeur avant de remonter complètement – on a aperçu une petite méduse translucide… puis une deuxième… et une troisième.

Et tout d’un coup, on s’est retrouvés au beau milieu d’un banc de méduses. Sans exagérer, il y en avait au moins une centaine !

Méduses similaires à celles-ci. Source : http://img.bfmtv.com/c/1256/708/bfm/1377387.jpg

Ayayaye, on devait garder notre calme et se tirer doucement vers le bateau en évitant les méduses. Le pire, c’est qu’on ne savait pas si elles étaient dangereuses ou pas… on était quand même en Australie, là où on retrouve les méduses tueuses (box jellyfish).

Mission impossible : l’une d’elles s’est collée sur mon torse et une autre s’est enroulée autour de la cuisse d’Alexis. Heureusement pour nous, on portait des combinaisons et on a pu regagner le bateau sans égratignure (mais on a eu la chienne) !

Banc de barracudas... hallucinant !

Alors, envie d'aller plonger ?

À la revoyure !

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