Pourquoi partir ?
- Stéphanie
- 17 juil. 2016
- 3 min de lecture

Pourquoi partir ?
Et ben pourquoi pas ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours suivi ce chemin tracé d’avance qu’on nous enseigne… aller à l’école, à l’université, avoir un travail stable, se marier. Les prochaines étapes logiques étant de s’acheter une maison, d’avoir des enfants et d’économiser suffisamment pour sa retraite. Je n’ai rien contre l’idée, ça semble logique et ça procure un sentiment de sécurité. J’ai l’impression d’être passée d’une étape à l’autre à un rythme effréné sans vraiment prendre le temps de m'arrêter et de réfléchir. J’avais déjà un travail avant même de terminer l’université et sans m’en rendre compte, j’avais déjà 25 ans.
Et je ne sais trop pourquoi, mais l'année qui a suivi ans a été remplie de questionnements:
Qu’est ce que je veux faire de ma vie ? Qu’est ce qui me passionne ? Quel genre de personne je veux être ?
J'ai repensé aux aventures que j'avais vécu au fil des années. Parmi mes plus beaux souvenirs : faire la côte Est des États-Unis en autobus de Montréal à Miami, visiter la Californie en campervan, passer un mois en Indonésie à vivre pleinement au jour le jour avec mon Alexis. J’ai aussi eu l’occasion d’aller visiter l'Espagne et le Portugal avec ma meilleure amie. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et épanouie que dans ces moments là. Ça m’a fait découvrir à quel point voyager était une passion pour moi! …Et combien ma tête allait passer le reste de sa vie à compter les jours de travail qui me séparaient de mon prochain voyage…
J’en suis venue à lire des blogs de personnes qui étaient parties faire le tour du monde et je me disais que j’aimerais tellement être comme eux et avoir le «guts» de partir. Alexis et moi on a commencé à en rêver, comme beaucoup de gens le font, mais qui se disent que c’est irrationnel.
Je ne me souviens plus trop comment, ni si ça venait de moi ou bien d’Alexis, mais la question s’est posée sérieusement :
« Et si un jour, on faisait le tour du monde ? »
Et puis, l’idée a germé pendant une bonne année. L'idée n'était pas de s'échapper de notre vie ici au Québec, mais de s'adonner pleinement à vivre notre rêve, ici et maintenant, pendant qu'on le pouvait.
Est-ce que ça valait la peine de prendre ce risque ? De tout laisser de côté et de se lancer dans ce projet qui peut sembler fou pour la plupart ? Notre passion du voyage était suffisante pour nous donner le goût de le faire, mais de le faire réellement ça impliquait tellement de choses… d’être éloignés de notre famille et de nos amis, de manquer des évènements importants de leurs vies, de dire adieu à la sécurité financière, à l’intimité et au confort de l’appartement… Et puis la terreur de faire face au retour (avant même d'être partis!)...
Et puis, chaque discussion menait inévitablement au même raisonnement: qu’est ce qu’on regrettera le plus dans 10, 20 ou 50 ans (si jamais on est encore en vie d’ici là) ? D’avoir pris le risque de vivre ce rêve ou bien de s'être toujours demandé comment ça aurait été ?
Comme on dit, «Life begins at the end of your confort zone»... ça ne peut pas être plus vrai.
Et je vous laisse deviner la suite ! ;-)
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